La jambe de Rimbaud,De retour à MarseilleComme un affreux cargoChargé d'étrons vermeils,Dérive en immondicesÀ travers les égouts.La beauté fut assiseUn soir sur ce genou.Horreur Harar Arthur,Et tu l'as injuriée.Horreur Harar ArthurTu l'as trouvée amère... la beauté ?Une saison en enferFoudroie l'Abyssinie.Ô sorcière, ô misère,Ô haine, ô guerre, voiciLe temps des assassinsQue tu sponsorisasEn livrant tous ces flinguesAu royaume de Choa.Horreur Harar Arthur,Ô Bentley, ô châteaux,Horreur Harar Arthur,Quelle âme, Arthur est... sans défaut ?Les poètes aujourd'huiOnt la farce plus tranquilleQuand ils chantent au profitDes derniers Danâkil.Juste une affaire d'honneurMouillée de quelques larmesC'est quand même un des leursQui fournissait les armes.Horreur Harar Arthur,T'es vraiment d'outre-tombe.Horreur Harar ArthurEt pas de commission.Horreur Harar ArthurEt pas de cresson bleuHorreur Harar ArthurOù la lumière pleut.